Tout ce qu'il faut savoir sur le CSV

 

 

Présentation, Standard

Histoire, Comportement, Capacité

Choisir son chiot

Photo : Akira'Be De L'Ame des Loups été 2007

 

 

 


 

Le Chien Loup Tchécoslovaque en quelques mots :

Le Chien Loup tchécoslovaque, son nom fait déjà rêver, et son regard vous fascinera.
Issus de mariages réussis dès 1958 entre Loups des Carpates et Bergers Allemands, il a hérité de ses ancêtres Tchèques et Slovaques leurs capacités en travail et la beauté du Loup.
Son intelligence, sa ténacité et ses sens en fond un chien exceptionnel.
Grand, fort, et léger à la fois par ses allures, il peut vous toiser de ses yeux obliques couleur ambre ou vous fixer en baissant la tête comme le loup.
Reconnu par la FCI en 1989, la race est en constante évolution avec des types et des caractères différents.
Aussi pour le caractère de ce chien adulte, la génétique, la socialisation faite chez l’éleveur et l’éducation par son maitre sont très importantes.
C’est un chien très joueur et fantasque, qui saura vous surprendre par sa rapidité et ses capacités à apprendre.
Mais pour montrer tous ses talents, il a besoin d’un maitre qui sache sans cesse le motiver.
Ses instincts naturels sont très développés. Il n’est pas fugueur, car très attaché à son territoire; mais sa passion pour la chasse est toujours présente.
Aussi, il faut l’habituer jeune aux autres animaux de la maison, qu’il considérera comme sa famille.
Indépendant et surveillant ce qui l’entoure, il ne semble pas prêter attention à son maitre.
Il sait pourtant exactement où il se trouve et y est très attaché.
Endurant et déterminé, c’est un chien qui a besoin d’un maitre qui sache suivre son rythme et l’évolution de son caractère.
Créé pour travailler, il n’est pas un chien de compagnie et a besoin qu’on lui consacre beaucoup de temps et d’attention quotidiennement.
Si vous savez lui donner tout cela, vous serez récompensé par la joie de vivre chaque jour auprès d’un chien magnifique,
qui vous montrera tout ce que la nature lui a transmis.
                                                                         
Texte écrit par Anne Lemaire-Morlighem pour le Tageblatt Luxembourg édition septembre 2008

La vidéo ci-dessous vous montrera les capacités au travail du chien loup tchécoslovaque et de magnifiques images sur son origine.
Le texte est l'avis personnel d'un jeune éleveur. Les lignées comportant 25 à 27% de sang de loup sont polyvalentes en travail, et si
la socialisation des chiots et leur éducation est faîte en leur consacrant beaucoup de temps, ils sont capables de faire confiance à l'être
humain et d'être pris en main pour le travail par différentes personnes autres que leur maître.

Vidéo


Article Nord-Eclair paru le 11 Aout 2011


Standard

photo : Nexus Titan Van Rijnecker Hof été 2005

Autre nom

Chien Loup Tchécoslovaque

Ceskoslovensky Vlcak, Ceskoslovenskeho Vlcaka, Czechoslovakian Wolfdog, Tschechoslowakischer Wolfshund

Origine

Ancienne Tchécoslovaquie
Patronage : République Slovaque


Standard FCI N° 332

Traduction Prof. R. Triquet et Dr. J-M. Paschoud

Groupe 1 Chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisse)
Section 1 Chiens de berger, Chien d'utilité, avec épreuve de travail

Date de publication du standard d'origine en vigueur : 03.09.1999.
 

Bref aperçu historique : En 1955, on croisa à titre d'essai biologique le Berger allemand avec le loup des Carpates. Des essais montrèrent qu'il est possible d'obtenir et d'élever une descendance aussi bien par le croisement Loup/Chienne que Chien/Louve. En 1965, on élabora un projet d'élevage systématique de cette nouvelle race, sensée unir et tirer le meilleur parti possible des qualités avantageuses du loup et des aptitudes favorables du chien. Le standard de cette race a été accepté définitivement en 1999.

Caractère :
Plein de tempérament, très actif, endurant, réceptif, rapide dans ses réactions, intrépide et courageux. Réservé, mais n'attaquant pas sans raison valable. D'une fidélité exceptionnelle envers son maître, il a hérité du loup la réserve qu'il oppose aux étrangers. C'est un chien d'utilité polyvalent. Très jeune, il s'intégrera à une famille ou une meute de chiens. Ayant un très grand sens de la hiérarchie, il a besoin très tôt d'être confronté à son chef de meute, humain ou canin. Son éducation doit être ferme. Il est plutôt dominant avec ses congénères. Il est utile de rappeler que cette race récente est encore dans sa phase de construction et qu'il peut apparaître des sujets craintifs.

Aspect général

D'une taille dépassant la moyenne et d'une constitution robuste, la forme de ce chien s'inscrit dans un rectangle. Il ressemble au loup par sa construction somatique, ses allures, la qualité et la couleur de sa robe et par son masque facial.

Proportions importantes :
Rapport longueur du tronc : hauteur au garrot = 10:9
Rapport longueur du chanfrein : longueur du crâne = 1:1,5

Tête et crâne

Tête : Symétrique; bien musclée; vue de face et de profil en forme de cône obtus; caractères sexuels nettement marqués.

Crâne : Vu de face et de profil le front est légèrement bombé; pas de sillon frontal frappant; protubérance occipitale bien visible.

Stop : Moyennement marqué.

Région faciale

Museau : Sec, pas large.

Truffe : De forme ovale, noire.

Lèvres : Bien tendues, commissures labiales jointives; les bords des lèvres sont de couleur noire.

Chanfrein : Rectiligne.

Mâchoires et dents : Mâchoires fortes et symétriques; dents bien développées, surtout les canines; articulé en ciseaux ou en pince avec 42 dents selon la formule dentaire; denture régulière.

Joues : Sèches, suffisamment musclées, pas saillantes de manière frappante.

Yeux : Etroits, en position oblique, de couleur ambre. Les paupières épousent bien la forme du globe oculaire.

Oreilles : Dressées, minces, triangulaires, courtes (c'est-à-dire ne dépassant pas 1/6 de la hauteur au garrot); le point le plus latéral de l'attache de l'oreille et l'angle externe de l'œil sont sur une même ligne; une verticale imaginaire tirée depuis la pointe de l'oreille frôle le bord de la tête.

Cou

Sec, bien musclé; au repos, la position du cou forme avec l'horizontale un angle qui va jusqu'à 40°; le cou doit être assez long pour permettre au chien de toucher du nez le sol sans effort.

Corps

Généralité : Ligne du dessus harmonieusement fondue et sans heurt du cou au tronc, légèrement inclinée.

Garrot : Bien musclé; marqué, mais sa forme ne doit pas nuire à l'harmonie de la ligne du dessus.

Dos : Ferme et rectiligne. Région lombaire courte, bien musclée, pas large, légèrement inclinée.

Croupe : Courte, bien musclée, pas large, légèrement inclinée.

Poitrine : Symétrique, bien musclée, ample, en forme de poire avec un rétrécissement vers le sternum. La poitrine ne descend pas jusqu'au niveau des coudes; la pointe de la carène sternale ne doit pas dépasser le niveau des articulations des épaules. Parois abdominales tendues, relevées; flancs légèrement retroussés.

Queue : Attachée haut, au repos droite et pendante; quand le chien est en éveil, dans la règle elle est portée en faucille.

Membres antérieurs

Généralités : Les antérieurs sont droits, solides, secs, serrés, avec des pieds légèrement tournés vers l'extérieur. L'omoplate est placée assez loin vers l'avant, bien pourvue de muscles; elle forme un angle d'environ 65° sous l'horizontale.

Coudes : Bien au corps, tourné ni en dedans ni en dehors, accusé, d'une bonne motilité; le bras et l'avant-bras forment un angle d'environ 150°.

Avant-bras : Long, sec et droit; la longueur de l'avant-bras et du métacarpe atteint les 55 % de la hauteur au garrot.

Bras : Fortement musclé; il forme avec l'omoplate un angle qui varie de 120° à 130°.

Carpe : Ferme, d'une bonne motilité.

Métacarpe : Long, forme avec le sol un angle d'au moins 75°; dans le mouvement légèrement élastique.

Membres postérieurs

Généralités : Puissants et parallèles; une verticale imaginaire tirée depuis la tubérosité ischiadique coupe le jarret en deux parties égales.

Cuisses : Longue, bien musclée; elle forme avec le bassin un angle d'environ 80o; l'articulation de la hanche est ferme et d'une bonne motilité.

Jambes : Longue, sèche, bien musclée; elle forme avec le métatarse un angle d'environ 130°.

Grassets : Solide, d'une bonne motilité.

Métatarse : Long, sec, presque d'aplomb au sol.

Jarret : Sec, ferme, d'une bonne motilité.

Pieds

Pieds antérieurs grands, légèrement tournés vers l'extérieur, avec des doigts plutôt longs et cambrés et des ongles foncés solides; coussinets accusés, élastiques et foncés. Les pieds postérieurs ont les doigts plus longs et cambrés, ongles foncés et solides ; coussinets accusés.

Allures

Trot harmonieux, dégagé, étendu, avec mouvement des pieds aussi près du sol que possible, la tête et le cou s'abaissant jusqu'à l'horizontale. Au pas, le chien va l'amble.

Robe

Couleur : Gris-jaune à gris argenté avec un masque clair caractéristique. Il y a également des poils clairs à la base du cou et au poitrail. Un masque de couleur gris foncé est admis.

Poil : Droit, bien couché; le poil d'hiver et le poil d'été sont très différents; en hiver le sous-poil prédomine et forme avec le poil de couverture une toison épaisse sur tout le corps; il est indispensable que le ventre, la face interne des cuisses, le scrotum, la face interne des oreilles et les espaces interdigitaux soient aussi couverts de poil; bon pelage au cou.

Peau : Elastique, tendue, sans plis; non pigmentée.

Taille et poids

Hauteur au garrot : Au minimum 65 cm pour les mâles et 60 cm pour les femelles.

Poids : De 26 kg pour les mâles et de 20 kg pour les femelles.

Défauts

Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien.

En particulier

Tête lourde ou gracile.

Front aplati.

Yeux brun foncé, noirs ou hétérochromes.

Oreille épaisse, attachée haut ou bas.

Cou fortement redressé au repos, cou porté bas en position debout.

Garrot peu marqué.

Ligne du dessus atypique.

Croupe longue.

Angulations des antérieurs insuffisantes ou exagérées.

Carpe faible.

Angulations des postérieurs trop ou trop peu prononcées, musculature insuffisante.

Queue longue, attachée bas, portée incorrectement.

Masque peu marqué.

Allures raccourcies, ondulantes.
Défauts éliminatoires

Proportions anormales.

Défauts de comportement et de caractère.

Tête atypique.

Absence de dents, implantation irrégulière.

Forme et position de l'oeil atypique.

Attache et forme de l'oreille atypiques.

Fanon.

Croupe avalée.

Cage thoracique atypique.

Position défectueuse des antérieurs, membre atypique.

Attache et port atypiques de la queue.

Poil écarté, poil atypique.

Couleur du poil ne correspondant pas aux prescriptions du standard.

Ligaments articulaires lâches.

Démarche atypique.

Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental sera disqualifié.

NB : Les mâles doivent avoir deux testicules d'aspect normal complètement descendus dans le scrotum.


Histoire du Chien Loup Tchécoslovaque


Il s’agit d’une race nouvelle qui ne peut pas s’enorgueillir d’avoir une histoire vieille de plusieurs centaines d’années, ni d’avoir appartenu à d’éminentes personnalités.

Pourtant, il attire l’attention partout où il passe. Personne ne doute, ne fut-ce qu’un instant, que ces chiens ont des plus nobles origines. C’est la nature qui est leur mère.


Il ressemble à un loup. Il est grand et à la fois léger et fort. Son poil épais et droit à la couleur de celui du loup, avec le masque blanc typique. Il vous toise d’un air sûr, de ses yeux ambre, placés à l’oblique.

Il ne s’occupe pas de son maître; il sait exactement et à chaque instant où son maître se trouve et ce qu’il fait. Il surveille plutôt son environnement, il aime avoir une bonne vision de ce qui l’entoure.

Il peut facilement courir sur une distance de 100 km, possède un sens aigu de l’orientation, réagit avec une vitesse foudroyante. Aucune trace n’est trop difficile à suivre pour lui. Peu importe qu’il pleuve ou qu’il gèle, que ce soit le jour ou la nuit. Quand il veut quelque chose, rien ne lui résiste.


En 1993, 246 chiens ont été enregistrés par 32 élevages au Livre des Origines de la République Tchèque. La même année, 90 chiots sont entrés au Livre des Origines de la Slovaquie. Les premières naissances ont été enregistrées en Autriche, en Slovénie et en Hongrie. Des chiens ont été importés par de nombreux pays étrangers. Sept chiens ont été présentés à la Mondiale de Berne en 1994.


Quelle est l’origine de sa race et qui a eu l’idée de croiser des bergers allemands et des loups ? Il nous faut remonter jusqu’en 1955 quand l’ingénieur Karel Hard a commencé à travailler cette idée à l’élevage des gardes-frontières à Libejovice.

La première tentative pour accoupler la femelle Brita avec un berger allemand est restée infructueuse. Il fallait changer  d’étalon. Les premières hybrides nées du croisement de la louve ci-dessus mentionnée et du berger allemand Cezar z Bresoveho Haje sont nés le 26 Mai 1958.

On a examiné en détail les différences anatomiques et physiologiques entre les hybrides et leurs deux parents et on a testé leurs potentiels à l’entraînement, à l’endurance et à la ténacité. Certaines hybrides furent à nouveau accouplées avec des bergers allemands non parents.

On pouvait éduquer les chiens de cette seconde génération si on les retirait des élevages et si on les sevrait individuellement. Les hybrides des générations F3 et F4 ont pu être utilisés sans difficulté par l’armée.


La louve Brita  fut également accouplée avec le berger allemand Kurt z Vaclavky et elle a donné naissance à deux lignées d’hybrides. Une troisième lignée est née dans la campagne tchèque. Son fondateur était le loup Argo. La femelle berger allemand Astra z SNB a donné naissance à sa progéniture au chenil de la police de Bychory en 1968. L’abréviation « CV » (le chien loup tchèque) a commencé à être utilisée pour qualifier ces hybrides.


Dans les années 1970, la plupart de ces hybrides ont été envoyées dans de nouveaux chenils, près de Malacky, ces chenils appartenaient à la section de Bratislava des gardes-frontières. Les meilleurs reproducteurs ont passé le « rideau de fer » de façon à ce que les éleveurs slovaques ne soient pas sous morphologiques dans cette nouvelle race. Le vice Commandant des chenils ci-dessus mentionnés, le Major Frantisek Rosik, qui est maintenant président d’honneur du Club Slovaque du Chien Loup Tchécoslovaque à Bratislava, a indubitablement grandement contribué au développement de la race en Slovaquie.


Un troisième loup, Sarik, a enrichi le cheptel de Malacky. On l’a accouplé à une femelle de la génération F3 Xela z Pohranicni Straze et à une femelle CV Urta z Pohranincni Straze en 1972. Le nom de Chien loup tchèque (CV) fut progressivement changé en Chien loup tchécoslovaque (CsV) sous le nom duquel la race fut plus tard enregistrée. La dernière « entrée » dans le patrimoine génétique de la race eut lieu avec l’accouplement de la louve Lady et du berger allemand Bojar von Schotterhof, qui s’est déroulé dans la Bohème du Sud, à Libejovice.

Les chiots sont nés le 26 avril 1983. Kazan z Pohrancni Straze (F1), né de cet accouplement, a été utilisé directement dans l’élevage des loups tchécoslovaques. Ce fut le seul apport de sang pur dans la nouvelle race maintenant.


Depuis le début, la race a été confiée à des civils. Pourtant les organisations cynophiles en Tchécoslovaquie ont refusé à l’ingénieur Karl Hartl la reconnaissance du club de la race et la tenue du livre des origines. Le premier rassemblement du club ne peut avoir lieu que le 20 mars 1992 à Brno et la même année, les 43 premiers chiots été inscrits sur le livre des origines tchèques. En 10 ans, de 1982 à 1991, 1552 chiots ont été enregistrés.


Après la scission de la Tchécoslovaquie le 1er Janvier 1993, les réglementations des deux nouveaux états n’ont pas tardé à se différencier. L’existence d’un club unique n’avait plus de sens. Le club des éleveurs des loups tchécoslovaques a décidé de séparer en deux groupes indépendants qui auraient en charge l’élevage de la race dans chaque pays, le 23 janvier 1993 à l’assemblée de Bratislava. Depuis ce changement le club des chiens loups tchécoslovaques, dont le siège est à Prague, travaille pour la République tchèque. Il est membre de la CMKU 6FCI.


La FCI a reconnu le standard de la race le 13 juin 1989 sous le numéro 332 (Helsinki). Cette proposition était présentée par les représentants de la Tchécoslovaquie (qui n’existe plus aujourd’hui, mais qui laisse encore son nom à la race et qui reste le pays d’origine). Le chien loup tchécoslovaque est une race soumise au travail. Elle appartient au premier groupe de la FCI.


Tant la construction que le pelage du chien loup tchécoslovaque rappellent ceux du loup. Les limites inférieures au garrot sont de 65 cm pour un mâle et 60 cm pour une femelle. Il n’y a pas de limite supérieure. La construction est rectangulaire. Le ratio hauteur/longueur est de 9/10 ou un peu moins. L’expression faciale doit clairement refléter son sexe. Ses yeux ambrés placés de façon oblique et ses oreilles droites triangulaires sont des traits caractéristiques du loup tchèque. La dentition doit être complète (42 dents), très forte, on accepte les dents en ciseau ou en tenaille.


Le dos est droit, fort en mouvement, avec un rein court. La poitrine est large, plutôt plate qu’en forme de tonneau. Le ventre est fort et bien dessiné. La croupe est courte, légèrement tombante. La queue est placée haut. Lorsqu’elle est au repos, elle atteint le jarret. Les membres antérieurs sont droits rapprochés, avec les pattes légèrement tournées vers l’extérieur ; le radius et le métacarpe sont longs, les cuisses sont musclées, le métacarpe et le carpe sont longs. La couleur de la robe va de gris jaune à gris acier, avec un léger masque. Le poil est droit, serré et très épais.

 Le chien loup tchécoslovaque est un coureur de fond typique. Son allure et légère et harmonieuse, son pas est long. Au cours de la phase de développement de la race, on a testé l’endurance de ces chiens. Les chiens loups tchécoslovaques pouvaient courir sur une distance de 100 km à une moyenne de 12 km/h.

Au vu de son apparence qui rappelle celle du loup, on peut se demander « Et qu’en est-il de son caractère ? » En quoi, son origine lupine, si évidente en ce qui concerne sa morphologie, influence-t-elle son caractère ? Est-ce que ces chiens sont difficiles pour leurs maîtres ? Essayons de définir les caractéristiques de ces chiens en quelques paragraphes.


Les chiens loups tchécoslovaques développent des relations sociales très fortes non seulement avec leur maître, mais aussi avec toute la famille. De plus ils respectent la position privilégiée des enfants et les laissent faire – tout comme des chiots – des choses qu’ils ne permettraient pas à des adultes ou à des chiens. Ils peuvent facilement apprendre à vivre à côté d’autres animaux domestiques qui appartiennent à la famille. En revanche, s’ils rencontrent d’autres animaux étrangers, on peut s’attendre à des problèmes. Il est vital d’atténuer leur passion pour la chasse quand ils sont encore chiots. Les chiots ne doivent pas être isolés dans un élevage, ils doivent connaître des environnements divers et également voyager. Les femelles sont plus facilement contrôlables, les mâles connaissent souvent une croissance perturbée.


Le chien loup tchèque est très joueur et fantasque. Il apprend facilement. Nous pouvons admirer le vaste panel de ses qualités plutôt que sa spécialisation. Cependant, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il s’entraîne spontanément. Le comportement du CsV est très réfléchi – il est indispensable de le motiver pour l’entraîner. La cause la plus fréquente d’échec est en fait que le chien se fatigue avec d’inutiles répétitions du même exercice, et perd sa motivation.


Ces chiens ont des sens très développés et sont excellents pour pister. Ils sont vraiment indépendants et peuvent coopérer en bande s’il y en a la nécessité. Si besoin est, ils peuvent travailler la nuit. L’indépendance d’une meute, sans recours à l’homme, a conditionné son utilisation dans l’armée. Il y a quelques fois des problèmes dans leur entraînement lorsqu’il est nécessaire qu’ils aboient. Les chiens loups tchèques ont un plus large éventail d’expression et dans certaines situations, l’aboiement n’est pas naturel pour eux. Ils tentent de communiquer avec leur maître autrement. En général, pour tirer du chien loup tchèque des performances stables et sûres, cela prend un peu plus de temps que pour une race traditionnelle.


Croiser le chien et le loup n’a pas seulement apporté plus de robustesse, de ténacité et développé les sens, cela a aussi eu pour effet de raviver les vieux instincts naturels. Ce qui est remarquable, c’est la vivacité des chiots et le parfait comportement maternel des femelles. La moyenne de chiots par portée est de 6,90 en 1993. Les pertes moyennes sont seulement de 8,5%. Aucune portée n’a dû être élevée en dehors de la mère depuis le début de l’élevage de la race. Le ratio des chiennes restées vides est un peu plus élevé (18% en 1993). Certaines femelles n’ont leurs chaleurs qu’une fois par an, durant la saison du rut et la durée d’ovulation est variable.


Il n‘y a qu’une règle à respecter en ce qui concerne l’élevage des chiots. « La femelle sait ce qu’elle fait, donc l’homme n’a pas à intervenir ». Votre récompense sera de voir se dérouler des choses sous vos yeux que le meilleur caméraman ne pourrait pas capter dans la nature.


Quand les chiots trotteront vers vous, vous découvrirez à quel point vous pourrez approcher la nature grâce au CHIEN LOUP TCHÉCOSLOVAQUE.

Jindrich Jedlicka 1994

Traduction : Corinne Gilmé


Comment choisir son chiot ?

 
Sélection du chiot par rapport à ses qualités en beauté
 

       Quelques techniques de positionnement et de toucher sur le chiot permettent de nous orienter et de deviner quelle devrait être l’évolution du chiot.

Pour cela faites confiance à l’éleveur, il connaît ses lignées, et sait reconnaître les premières qualités chez ses chiots.

 

Sélection du chiot par rapport a son comportement
     
Le futur propriétaire est souvent guide par son instinct pour choisir ’’son chiot’’ dans une porté. Selon sa propre personnalité il prendra soit le chien qui vient vers lui, ou au contraire celui qui semblera le plus timoré, a cause de son besoin de protéger l’être faible.

Au mieux c’est souvent l’éleveur qui l’aidera à choisir en fonction du futur environnement du chiot. Un éleveur sérieux aura passé du temps à observer et a sociabiliser la portée, il connaîtra ainsi les comportements de chaque chiot.

CONCLUSION : Voir fin de page

Maintenant, tout le monde en a entendu parler. Le Docteur CAMPBELL a mis au point une méthode de détermination du caractère du chiot. Ces tests sont toujours d’actualité et le sont scientifiquement, si l’on en respecte les contraintes à la lettre. Tous les échec constates l’ont été pour cause de non respect des conditions de réalisation des test.

 

LES TESTS DE CAMPBELL  

Conditions de réalisation des tests :

 Il faut impérativement respecter les conditions suivantes :

1-     L’exécution des tests est faite par le futur propriétaire.

2-     L’age du chiot doit être de 7 semaines.

3-     Le futur propriétaire doit être seul et amener chaque chiot séparément dans un coin tranquille, inconnu du chiot et dépourvu de distractions possibles.

4-     Les chiots doivent être manipules avec douceur, mais sans félicitations, ni encouragement verbaux ; il faut donc éviter de parler.

5-     Il faut nettoyer l’endroit choisi entre chaque chiot, s’il se produit des ‘’accidents’’.

 

Les cinq tests et leur mode d’emploi :

  1.     Attention sociale

         Entrez dans la pièce choisie et placez doucement le chiot au milieu. Éloignez-vous du chiot de quelques mètres dans le sens oppose par le quel vous étés entre, agenouillez-vous et attirez le chiot en frappant doucement dans les mains. Observez son comportement a ce moment-la : Le chiot vient vers vous queue basse ou haute, donne la patte, mordille ou pas, ou ne vient pas du tout. Referez-vous au tableau et notez le chiot.

  2.    
Aptitude à suivre l’homme

Debout près du chiot au milieu de le pièce, éloignez vous en marchant normalement et surveillez ses réactions…Son aptitude à suivre ou pas se révélera. S’il ne suit pas du tout, il est très indépendant. Il faut évidemment s’assurer que le chiot vous a bien vu démarrer.

  3.    
Dominance par contrainte

(Durée du test 30 : secondes)   Moins pour un CLT qui prend peur

Accroupissez-vous et faites coucher le chiot au sol en le roulant gentiment sur le dos. Il faut le tenir ainsi avec une main sur la poitrine pendant au moins 30 secondes. Le chiot peut se défendre férocement, crier, se débattre, mordre, ou bien se calmer et vous lécher les mains. Ces comportements indiquent l’acceptation ou non de votre autorité, ainsi que ses tendances réflexes : réflexes actifs de défense (agressif) ou réflexes passifs de défense (couard).

  4.    
Dominance sociale

(Durée du test 30 : secondes)

Le chien dominant pose ses pattes antérieures sur la nuque et le garrot du subordonne. Pour savoir si votre futur chiot accepte votre domination, il faut procéder de la façon suivante :

Accroupissez-vous et caressez doucement du doigt la région qui va du sommet du crane-en passant par la nuque, l’extrémité supérieure de l’encolure et le garrot-au début du dos. Son attitude sous la caresse indique son acceptation ou son refus de la dominance sociale de l’expérimentateur. Un chiot très dominant essaiera de mordre, grondera ou sautera sur lui. Le chiot indépendant s’isole et se contente de s’écarter.

  5.    
Domination par élévation

(Durée du test : 30 secondes)

On soulève le chiot doucement, les deux mains entrelacées sous son sternum, de façon qu’il ne touche plus terre. Le chiot n’a plus alors aucun contrôle et doit se fier entièrement à l’expérimentateur et accepter sa dominance. Il s’accommode alors ou non de cette situation. On le repose à terre doucement et on note le résultat. Le chiot doit être caresse et félicite, quel que soit son comportement, puis rapporte a sa mère.

 
Interprétation des résultats :

         On classe les individus en cinq grands groupes :

                    Dd = dominant agressif

                    D  = dominant

                    S  = soumis équilibre

                    Ss  = soumis exagère

                    I   = indépendant

 

1.  Deux « dd » ou plus avec des « d » par ailleurs

            Chiot dominant et agressif, réagissant brutalement et pouvant mordre si on le manipule sèchement. Il faut le traiter avec douceur sans jamais le frapper, ce qui augmenterait son agressivité, sans le taquiner non plus.

            A déconseiller dans les foyers ou il y a des jeunes enfants ou des personnes âgées.

            A placer dans un foyer calme d’adultes ou il fera un remarquable « chien de défense » à condition d’être mené d’une main de fer dans un gant de velours. C’est un chiot, donc, à ne pas mettre dans toutes les mains. Il nécessite  une éducation contrôlée et patiente.

                 2. Trois « d » ou plus

            Tendance à la domination loyale, à l’assurance. C’est un chiot dominant : s’il est gâté, si on lui laisse faire ses caprices, il deviendra impossible. Ce chiot doit être manipulé et élevé en douceur et avec fermeté. Il a une forte aptitude au dressage, au concours et travail. Les enfants ne sont pas conseillés.

                 3. Trois « s » ou plus

             Chiot relativement équilibré, pouvant s’intégrer dans tous les foyers, adaptable donc à tous les environnements, ni trop soumis, ni agressif, pas trop susceptible ni névrosé. Un chien sans problème donc, parfait dans les foyers ou vivent des enfants ou des vieillards.

                        4. Deux « ss » ou plus, avec un ou plusieurs « i »

            Chiot hyper-soumis ayant un gros besoin de compliments, d’une éducation affectueuse pour avoir confiance et se livrer pleinement en environnement humain. Il est très sensible aux remontrances : trop puni, il fera pipi de soumission. Attention, il peut mordre de peur s’il est acculé sans pouvoir fuir.

Sensible et doux, normalement bien avec les enfants.

                        5. Deux « ss » avec « i » en section dominance sociale

             Chiot très difficile à élever sans dressage à technique spéciale. S’il y a des « dd » ou « d » en plus, il peut attaquer par peur, notamment si on le punit.

S’il y a des « ss » ou « i » en plus, il peut devenir peureux au plus léger traumatisme. Il réagit mal à la présence des enfants.

                         6. Mélange de notes bonnes et mauvaises : « dd » « d » et « i » « ss »

          Il y a nécessite de refaire les tests dans un autre lieu. Si l’on obtient les mêmes résultats, le chiot est un cas particulier à comportement non prévisible, donc  changeant.


             Si l’on a un doute ne pas hésiter à faire des tests complémentaires :

Par exemple, vous pouvez mettre le chiot en présence de chiens adultes calmes, sereins, équilibrés. Si votre chiot recherche le contact et se met en position de soumission ( en offrant son ventre couché sur le dos), vous avez un chiot bien équilibré dans la « meute » , vous pouvez en faire un excellent chien dans l’environnement « homme ». S’il refuse toute autorité extérieure, attendez vous à des problèmes de dominance. S’il évite par contre tout contact, suspectez des problèmes de peur et de timidité.


Si l’on dispose d’un parcours herbeux, à l’extérieur, lâcher les chiots seuls dans l’environnement nouveau et noter les réactions :

·         Le chiot extraverti va crier, aboyer, se balader (bonne réaction) ;

·        Le chiot timide, inhibé, reste sur la pelouse, sur place, tremble pleure ;

·        Le lymphatique rampe modérément ;

·        L’indépendant flaire à droite et à gauche


Observer quelles sont les réactions au bruits (sifflets, claquement de mains).
 


CONCLUSION :

             L’acquisition du chiot idéal passe par quelques phases incontournables : le désir ou le besoin du chien, le choix de la race (dicté par le look ou l’utilisation) et le prix.
Malheureusement souvent l’acheteur n’a pas conscience des conséquences de son acte d’amour. Oubliant qu’il s’engage pour un bail minimum de 10 ans, il croit pouvoir maîtriser la situation quelque soit le caractère du chiot. Il se trompe. A un environnement donné correspond un caractère de chien. L’éleveur  doit être conscient que le choix du chiot lui incombe. C’est a lui de pressentir quel sera le chiot le plus susceptible de correspondre à la situation…Tout en rappelant au nouveau propriétaire que l’être vivant a le pouvoir de modifier son comportement par rapport a son environnement.

En d’autre termes, si les tests de Campbell permettent de connaître les chiots, il n’existe malheureusement aucun test à l’heure actuelle permettant de connaître la capacité d’un être humain à posséder un chien.